Nous allons aborder aujourd'hui la perspective atmosphérique ou perspective aérienne. C'est ce qui permet de donner de la profondeur dans un paysage. Contrairement à la perspective à un et deux points de fuite, nous n'avons pas besoin de lignes de construction. Il s'agit plutôt de donner cet effet de profondeur par un dégradé progressif des tons ou des couleurs ainsi que par l'adoucissement progressif des détails. Point commun tout de même est le rétrécissement des objets (détails) qui s'éloignent vers l'horizon.
Tu te souviens, dans l'article sur les valeurs tonales -Les tonalités en dessin-étude des valeurs, je mentionnais l'importance d'avoir le plus de tonalités possibles -du blanc ou noir- pour pouvoir donner du volume à un objet. Alors, pour qu'il y ait de la profondeur dans un paysage, tu dois te servir de plusieurs valeurs tonales pour y arriver.
Je dépose ici quelques cercles de gris différents
Je parie que les cercles que tu remarques en premier sont A, B et E. À n'en pas douter, tu le reconnais, c'est parce qu'ils sont plus foncés. Maintenant, je vais les placer dans un ordre décroissant - du plus foncé au plus pâle.
Ce sont les mêmes, de valeurs tonales décroissantes, dans une forme plus allongée. Lorsque tu dessines un paysage, tu dois appliquer le même principe: plus les détails se rapprochent de l'horizon, plus les tons sont pâles. Et ce qui est au premier plan doit être plus foncé.
Voyons maintenant ce principe dans des exemples biens précis: des paysages, dans deux versions, d'un côté l'original et dans l'autre, un aspect plus dessin (fait à l'ordinateur).
Photo de référence: Jplenio -Pixabay
Nous avons plusieurs plans, marqués par les lettres A, B,C, D. On peut remarquer que sur ceux-ci, les arbres ont des tonalités beaucoup plus pâles lorsqu'ils s'éloignent et que les détails sont moins précis également.
Deuxième exemple
Photo de référence: dimitrisvetsikas 1969 -Pixabay
On observe la même chose ici aussi. À remarquer les deux derniers plans, les montagnes (C et D); des valeurs tonales différentes permettent de bien les distinguer l'une de l'autre.
Dernier exemple
Photo de référence: 12019-Pixabay
Dans cette image à perspective frontale (un point de fuite), on voit très bien le traitement des arbres au fur et à mesure qu'ils s'approchent de la ligne d'horizon. Ceux qui coïncident avec les flèches A sont plus foncés qu'en B et C. Les arbres en fin de rangée sont plus petits et moins détaillés. En fait, on pourrait les représenter que par de simples formes sans trop de traits distinctifs. Notre cerveau les identifierait quand même.
En conclusion, en appliquant les règles de perspective avec les points de fuite et le principe de la perspective atmosphérique, il devient beaucoup plus facile d'exécuter un dessin de paysage. Et les deux mots-clés sont: pratique et observation.
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